Rose Seguin Bechetoille 1886-1941.

Née en 1886 d’Augustin Seguin et de Pauline Consiglieri au domaine familial deVaragnes, domaine familial situé à Annonay. Son grand père maternel était l’inventeur l’ingénieur ardéchois bien connu Marc Seguin.

Elle suit, comme toutes les jeunes filles de bonne famille, les cours de Tony Tollet, peintre académique des familles aristocrates et bourgeoises lyonnaises.

 

Elle épouse en 1906 Marcel Béchetoile, banquier et lettré, qui soutient l’entreprise de Charles Forot, les éditions du Pigeonnier, créée avec l’écrivain poète Louis Pize à Saint Félicien-en-Vivarais. La présence de quatre enfants ne l’empêche pas de peindre, de pratiquer le dessin, la gravure,  d’écrire même des contes.  La Revue du Vivarais en a publié trois en 1943.

La gravure sur bois constitue sans doute le médium préféré, par lequel on peut avoir accès à son art. Elle produit en effet des bois pour les Editions du Pigeonnier : elle dessine un bois pour la première plaquette Le Manifeste (1920), et fait l’illustration de plusieurs ouvrages publiés par Forot.

Elle participe dès 1930 aux expositions annuelles du Bois Gravé Lyonnais, une association d’artistes fondée par Philippe Burnot et Pauphilet avec lesquels Charles Forot entretient des liens d’amitié, destinée à promouvoir la gravure sur bois. Ces expositions ont lieu au palais de l’ancien archevéché, alors bibliothèque municipale, dirigée par Henri Joly, donnant lieu à des évocations louangeuses de la presse locale.

Elle y donne en 1935 le grand bois en trois tons intitulé Le Gerbier de Jonc.

 

A son décès, Louis Pize, qui la connaissait bien écrivait : « Pour comprendre une telle nature, il faut avoir une âme digne des vastes espaces où le vent souffle, il ne faut pas craindre de rester seul avec soi-même en face du désert. Mais Mme Bechetoile savait bien que ces hauts lieux où les touristes vulgaires se sentent anéantis, demeurent peuplés d’une mystérieuse présence… ».

Elle décède prématurément d’un accident de vélo en décembre 1941.

 

 

 

Illustrations : 

Louis Pize, Le cantique de Notre-Dame d’Ay, au Pigeonnier, Saint-Félicien-en-Vivarais, 1921 (420 exemplaires, dont 20 en tirage de tête), bois de Rose Seguin Bechetoile, 24 pages. 

Jean Marc Bernard, Haut-Vivarais d’hier, au Pigeonnier, 1921, dessins de Bernard Naudin, portrait et paysages vivarois gravés sur bois par Mme RSB, 675 exemplaires, dont 25 en tirage de tête.

Roger de Pampelone, Poèmes montagnards, 1924. 

Paul Valéry, Le cimetière marin,  traduit en tchèque par Bohuslav Reynek, poète et graveur (1892-1971), éd. Prarsek, 1927, 420 exemplaires un bois et deux vignettes.

René Groos, Esquisses, au Pigeonnier, 1928, ornements gravés sur bois par RSB, 400 ex.

Louis Pize, Chansons du Pigeonnier, au Pigeonnier, 1928, 60 pages, un frontispice de RSB, 468 ex, dont 25 sur velin de Rives.

Grimaud Gaston, Annonay. Son visage - Son âme,  édité par Annonay, Impr. Décombe Frères, 1931, un bois de RSB

Yvonne Ferran-Weyher, Poème d’amour et d’absence, au Pigeonnier, 1931, frontispice de RSB.

Charles Forot, et Guy Chastel, Forez Vivarais, Itinéraire de l’homme de goût,  au Pigeonnier, Saint-Félicien (Ardèche), 1937, illustrations de Jean Chièze, Marie Granger, L. Paret, Ph. Burnot, A. Colonna, H. de Saint-Jean, R. Seguin-Bechetoile, H. Bernard-Vallat, L. Paret, Besson…  (pour l’exposition universelle de Paris, 1937) 

Paul Bonté, La revanche eucharistique, Poèmes, Au Pigeonnier, 1939, 31 pages, 1939, un bois de RSB.

 

En dehors des illustrations, elle a gravé des oeuvres autonomes dont la liste reste à faire.