Le 7 juin prochain, je donne une conférence à la bibliothèque municipale de Lyon sur Ziniar, cette aventure artistique lyonnaise trop oubliée à qui il faut donner une juste visibilité.
Explosive et éphémère comme toutes les avant-gardes, elle mérite notre attention et notre intérêt.
Au sortir de la Grande Guerre, en 1920, de jeunes artistes peintres fondent un groupe qu’ils appellent mystérieusement Ziniar. Ils se lancent, avec l’aide d’un galeriste jeune aussi, dans des projets collectifs : en quelques mois, ils organisent deux expositions, accompagnées de trois albums de bois gravés et de pochoirs, presque introuvables aujourd’hui. Témoignage unique de leur inventivité et de leur modernité, ils révèlent une esthétique aux orientations fauve ou cubiste, aux antipodes de la peinture bien finie qui se fait dans la région, et de ce qu’on appelle alors l’école lyonnaise. Mais l’élan des premiers mois retombe et l’esprit Ziniar s’éteint assez vite.
En 1925, ils fondent néanmoins le salon du Sud-Est qui leur survivra. Jusqu'à 2023, la mairie écologiste de Lyon ayant décidé que la peinture, art bourgeois probablement, ne méritait plus de louer le palais de Bondy, cet espace qu' Edouard Herriot lui avait attribué.
A deux ans du centenaire...
Écrire commentaire